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3 acteurs de la nouvelle vague en Beaujolais

Pourquoi on boit bien en Beaujolais ? #1). Un vent de créativité souffle sur ce vignoble aux mille collines, partons à la rencontre de 3 acteurs de cette nouvelle vague… David Large, l’artiste qui a plusieurs cordes à son art Fan de rap, écrivain, photographe, vigneron, David Large fait vibrer ses raisins au son de NTM, signe les poèmes engagés qui ornent ses étiquettes, immortalise avec talent ses plus beaux moments de vie. Avec lui, il ne fallait pas s’attendre à une dégustation protocolaire ! Après avoir gravi (avec peine) les coteaux de Montmelas, au cœur de l’appellation Beaujolais Villages, il a garé son vieux Combi Volkswagen sur une parcelle avec vue. Qu’y a-t-il de mieux que de découvrir un vin en immersion dans son terroir ? David démarre une nouvelle aventure, du haut de ses 5 ha, dont il prend soin comme la prunelle de ses yeux. Mon vin chouchou : Les Grands Terriens 2017, AOP Beaujolais Villages rouge. Un nez tout en gourmandise de fruits rouges (griottes, mûres), épicé de jolies notes poivrées. Une bouche bien ficelée, structurée, à la finale savoureuse qui rappelle la fameuse tarte aux pralines des Halles de Lyon. « On boit bien en Beaujolais parce qu’on est des gens biens », David Large. Anita Kuhnel, Domaine Anita, la force tranquille aux yeux qui pétillent « Il faut que l’on soit sur tous les fronts mais on ne fait rien d’extraordinaire. C’est le terroir qui fait tout », annonce Anita avec passion et modestie.  Parce qu’il lui en a fallu de la volonté pour reprendre à bras le corps cette exploitation familiale de 16 ha, pas plus tard qu’en 2015. Même si elle a la chance d’exploiter 4 crus (Moulin à Vent, Morgon, Chénas, Fleurie), ce sont son savoir faire et sa personnalité qui ressortent dans ses vins. « Dans mon métier je suis entière, je veux donc que mes vins soient entiers ». Depuis qu’elle vole de ses propres ailes, Anita se réalise dans son métier, comme elle réalise ses terroirs. Mon vin chouchou : Très Vieille Vigne Les Caves 2016, AOP Moulin à Vent. Une très vieille vigne de Gamay, qu’elle appelle son joyau, sur son lieu-dit Les Caves, au sol très granitique et très poreux, qui la force à puiser ses nutriments en profondeur. Un vin qui respire les fleurs (pétales de roses fanées), délicat au palais, aux tanins ourlés, à la finale dynamique de réglisse. « A déguster le soir après une bonne journée de boulot, confortablement installé sur son canapé, avec un carré de chocolat ». Céline Vernus, Château Moulin Favre, la foudre au grand cœur Quand une prof d’Allemand tombe amoureuse d’un homme du cru cela fait des étincelles ! Et quand celle-ci a l’énergie et le caractère bien trempé de Céline, cela fait plaisir à voir. Elle aurait pu être une femme de vigneron, mais elle a su s’imposer en tant que vigneronne. Céline ne fait pas les choses à moitié, bien au contraire. Elle a découvert un métier qui la passionne et qu’elle exerce comme personne. Perchées sur son coteau de Combiaty, à 427 m d’altitude, les nouvelles bâtisses du Château Moulin Favre dominent les vignes alentours. Un caveau de vente flambant neuf, des chambres d’hôtes, un nouveau chai à venir, un projet pédagogique « Les Chemins de la Vigne » à mettre en place, son investissement dans l’association Elles & Beaujolais, Céline ne manque pas d’idées. Quand on aime, on ne compte pas ! Le vin chouchou de Céline, qui est aussi le mien : La Centenaire 2017, AOP Juliénas. Que c’est émouvant de goûter un vin issu d’une parcelle centenaire ! Une cuvée tout en dentelles, qui ne manque pas de caractère (elle me rappelle quelqu’une !). « On boit bien en Beaujolais parce qu’il y a du savoir-faire et de la passion », Céline Vernus. Croyez-moi, les vins du Beaujolais vont faire des vagues, de plaisir !]]>

Pourquoi on boit bien en Beaujolais ? #2

Pourquoi on boit bien en Beaujolais ? #1, de mon enthousiasme débordant pour ce vignoble. Laissons maintenant la parole aux vigneronnes et vignerons… Au gré de mes rencontres, dans les allées animées du salon Bien Boire en Beaujolais, je leur ai demandé à eux, les actrices et acteurs du Beaujolais, pourquoi on y boit bien ? Voici leurs réponses ! « Parce que le Gamay est un cépage gourmand. Il a un super capital sympathie ! », Delphine et Stéphane Lardet, Maison Le Nid. « Parce qu’on est un vignoble paysan. On aime parler de nos cuvées, désacraliser le vin afin de le rendre plus accessible ! », Nicolas Chemarin. « Parce que les vigneronnes et vignerons qui font du vin aiment le boire ! », Claire Chasselay, Domaine Chasselay. « Parce qu’il y a toujours une bonne occasion d’ouvrir une bouteille de Beaujolais ! », Emmanuelle Desvignes, Domaine Louis Claude Desvignes. « Parce que les vins sont à l’image des gens, ils sont conviviaux ! », Delphine D’Harcourt, Château de Montmelas. « Parce que les vins sont bons et les vigneronnes sont conviviales ! », Cécile Dardanelli, Domaine Bel Avenir. « Parce que les vins sont légers et les cœurs sont grands ouverts ! », Anne-Victoire Jocteur Monrozier, alias Miss Vicky Wine (merci pour la photo !), Château des Moriers. On boit bien en Beaujolais, tout simplement !]]>

Pourquoi on boit bien en Beaujolais ? #1

Bien Boire en Beaujolais est un salon professionnel qui reflète parfaitement l’ADN de cette appellation. Il est né de la volonté commune des vigneronnes et vignerons qui ont souhaité partager leur passion et qui l’organisent eux-mêmes en collaboration avec l’interprofession des vins du Beaujolais. Au sein des 3 superbes châteaux qui accueillent cet événement, il y règne une ambiance conviviale, sans chichi, où il fait bon échanger. Pour cette 7ème édition, 220 producteurs de 5 associations (Beaujoloise, Biojolaise, Beaujol’Art, Beaujol’All’Wines et Les Gamays Chics) ont fait chavirer le cœur des 1 850 professionnels et amoureux du Beaujolais qui ont eu le plaisir d’y participer (+23 % par rapport à l’édition précédente). On boit bien en Beaujolais… Parce que le Gamay s’y sent bien Ce vignoble magnifique aux mille collines qui se déploient avec enthousiasme aux portes de Lyon, sur 55 kms du Sud au Nord, entre les derniers contreforts du Massif central et la plaine de la Saône, est la mère patrie du Gamay Noir (il couvre 98 % du vignoble). Ce cépage gai mais complexe, peu vigoureux mais fertile, précoce mais sensible, a trouvé ici sa terre de prédilection. Un climat semi-continental tempéré, des coteaux à des altitudes variées (300 m en moyenne), aux expositions favorables (Sud, Sud Est), à la diversité de sols impressionnante (granit, schistes, diorites, grès, argiles…), lui permettant un large éventail d’expressions qui lui vont si bien ! Il est le cépage principal (et souvent unique) des vins rouges issus des 10 Crus du Beaujolais (du Sud au Nord : Brouilly, Côte de Brouilly, Régnié, Morgon, Chiroubles, Fleurie, Moulin-à-Vent, Chénas, Juliénas, Saint-Amour) et des vins primeurs, rouges et rosés des 2 AOP Beaujolais et Beaujolais Villages. Grâce à une méthode de vinification particulière au nom mystérieux, la macération carbonique ou semi-carbonique, les producteurs ont réussi à dompter sa fougue pour le révéler en beauté. Parce que les vins du Beaujolais font du bien A chacun son Beaujolais ! Il y a des vins pour tous les palais et toutes les occasions : des vins de fête avec les Beaujolais Nouveaux (1/4 de la production totale des vins du Beaujolais), d’autres fruités et gourmands pour se retrouver entre amis, certains fins et parfumés pour un moment d’intimité, ou intenses et généreux pour une soirée d’exception. La diversité des terroirs et la grande amplitude du Gamay permettent de produire aussi bien des vins plaisirs que des grands vins de garde. Et n’oublions pas les Beaujolais et Beaujolais Villages rosés et blancs ! Ces derniers, à base de Chardonnay, ne représentent que 2 % de la production, mais je peux vous dire qu’ils valent le détour ! « Des vins de maintenant : délicats, simples, gourmands, fins, beaux et joyeux, qui vont de pair avec tout », Louis-Benoît Desvignes (président de Bien Boire en Beaujolais). Parce que les vigneronnes et vignerons sont des gens bien Si vous avez l’occasion de venir en Beaujolais, vous serez immédiatement séduits par la convivialité et la solidarité de ses protagonistes ! Après les moments difficiles que l’appellation a traversés il y a une dizaine d’années, ils ont su se serrer les coudes pour repenser la culture de la vigne en vue d’affirmer la qualité des vins. Ils ont été précurseurs dans le respect de la nature et des Hommes. C’est ici que l’association Terra Vitis, à l’origine de la certification « viticulture raisonnée », a vu le jour dès 1998. Les producteurs du Beaujolais sont unis pour faire reconnaître leur vignoble. Ils ont envie de partager leur savoir-faire. Une superbe énergie se dégageait du salon Bien Boire en Beaujolais. Il faut dire aussi qu’une nouvelle vague de jeunes vigneronnes et vignerons souffle un vent de créativité. Le Beaujolais est attractif (notamment en terme de prix des terres), il permet à tout un chacun de trouver sa place et d’exprimer ses différences.  Parce qu’on y mange bien La proximité de Lyon, la capitale gastronomique française, y est certainement pour quelque chose. Le vignoble regorge d’adresses gourmandes ! L’interprofession a même édité un guide des Bistrots Beaujolais. Une sélection de 296 tables ambassadrices à travers le monde, qui respectent les codes du Beaujolais (qualité, gourmandise, convivialité), et qui associent les vins aux spécialités culinaires de la région. En ce début d’année, le concept de Beaujonomie, un mélange de bistronomie et de Beaujolais, a été lancé afin de mettre en valeur les différents types de Beaujolais (de fête, de caractère et d’exception) et de redorer l’image de marque de cette appellation qui le vaut bien ! On boit bien en Beaujolais parce qu’il y a un équilibre subtil d’unité et de diversité ! A suivre, les vigneronnes et vignerons du cru vous disent pourquoi on boit bien en Beaujolais…]]>

Les Châteaux & Domaines Castel, vous connaissez ?

Castel est un acteur majeur dans les domaines de l’export, la production, l’embouteillage et la commercialisation de vin. C’est même le numéro 1 en France et en Europe, et le numéro 3 au niveau mondial ! Cette entreprise a été créée en 1949, à Bordeaux, par la famille Castel. Et figurez-vous que près de 70 ans plus tard et malgré son développement intersidéral, elle est toujours aux mains de ses descendants et présidée par Pierre Castel, son fondateur. Alors même si l’on peut parfois grincer des dents face à cette hégémonie et dénigrer ces vins de négoce à petits prix commercialisés dans les linéaires des supermarchés, il ne faut pas oublier qu’il faut des bouteilles pour tous les palais et tous les budgets !  A côté de son activité de metteur en marché, Castel a investi au fil des années dans le vignoble français. La famille rassemble 19 propriétés exclusives sous la signature Châteaux & Domaines Castel, qui méritent d’être connues ! La majorité se situe dans son vignoble d’origine, le Bordelais (14 châteaux dans différentes appellations des deux rives), mais aussi la Loire (3 en Muscadet), le Languedoc (1 en IGP Pays d’Oc) et la Provence (1 en Côtes de Provence).  Ici, la démarche est différente. La volonté de Castel est de proposer une gamme de vins attachés à leurs terroirs respectifs, plus qualitative, mais toujours accessible. Ils auraient évidemment eu les moyens d’acheter des châteaux prestigieux. Cependant, ils ont choisi des propriétés peu connues, aux potentiels indéniables, ne demandant qu’à être révélées. La famille n’a pas perdu son sens du défi ! Dans le cadre somptueux du Château du Lort, un édifice du 17ème siècle fraîchement rénové, j’ai eu l’occasion de déguster en primeur le millésime 2017 sur l’ensemble de leurs propriétés bordelaises. Un panel de vins différents, toujours bien ficelés, exprimant la diversité de leurs environnements. Bref, un joli voyage gustatif ! Mes coups de cœur en 2017 : Château Ferrande, AOP Graves blanc, pour son nez enivrant et sa bouche séduisante. Un blanc qui a l’étoffe d’un grand ! Château d’Arcins, AOP Haut-Médoc, pour sa gourmandise et sa rondeur. Un vin plaisir ! Château de Haut-Coulon, AOP Cadillac Côtes de Bordeaux, pour son juste équilibre entre puissance et élégance. Un vin de garde ! Quelques clichés du Château du Lort… Comme quoi un géant peut avoir plusieurs cordes à son arc !]]>

Vos mots du vin

les 4 ans de La WINEista, je vous avais demandé de me dire pourquoi vous aimez le vin. Voici une sélection de vos mots qui m’ont le plus touchée… « Le vin crée de la vie autour de lui !! Le vin c’est la vie !!! », Hélène Orhon. « Quand un vin réussit à nous parler, à nous émouvoir et à nous emmener dans l’univers du vigneron, on effectue un voyage intérieur que seul ce nectar sait nous offrir », Antoine Carre. « On peut l’aimer un jour, le détester un autre jour. Il n’est jamais le même et nous surprend à chaque dégustation. L’univers qu’il crée est sans limite », Marie-Caroline Rozier. « Il y a toujours un vin pour une occasion », Anaïs Bgs. « L’histoire d’un vin c’est une épopée sans fin qui se transmet de génération en génération », Perrin. « J’aime le vin. Quand mon verre est plein je le vide, quand il est vide je le plains », Maryse Maurel. « Une dégustation d’une bonne bouteille de vin est un peu le rituel du dimanche soir avec la bande de copines », Valérie DL. « Je n’imagine pas une journée sans une belle découverte donc une journée sans vin », Jean-Chris. « Chaque rencontre, chaque découverte autour du vin nous apporte tellement ; la relation des Hommes avec leur terre », Antoine Carre. « Le vin est une connexion permanente : à soi-même, à ses sensations, aux gens, à la nature, au monde, à différentes cultures », Mélanie Chapellan. « J’aime le vin car un bon verre c’est un moment de partage. On peut même y voir une forme de méditation », Manue Roque. « Le vin crée une triple communion : communion avec la terre dont il est issu, communion avec soi-même quand on le goûte, communion avec les autres quand on en parle », Paul Claudel par Thierry Basbayon. « J’aime le vin parce que s’amuser à faire des accords sur des mets nous permet de nous réunir à table tous ensemble », Dupuy Lucile. « J’aime le vin car c’est un plaisir », Amélie Provost. « Il est toujours au cœur de notre vie et de nos rencontres familiales », Laurence Vanceppenolle. « J’aime le vin car c’est comme la vie, cela demande de l’équilibre pour être apprécié », Désiré Gamme. « J’aime le vin pour tous les moments de partage et d’évasion qu’il m’apporte », Vince Digoy. Ma phrase du vin : « Pour faire un grand vin, il faut un fou pour faire pousser la vigne, un sage pour la surveiller, un poète lucide pour faire le vin et un amoureux pour le boire », Salvador Dalí, par La WINEista. Merci à toutes et tous pour votre amour du vin !]]>

Les femmes du vin au fil des sarments

domaine Saïkouk vinifie ses premiers raisins en 2006. Latifa m’ouvre les portes de son petit paradis. Un endroit qui lui ressemble, chaleureux et accessible, qui témoigne de sa volonté sans faille ! La WINEista. Quand avez-vous su que la filière vin était faite pour vous ? Latifa Barthe Saikouk. Dès l’adolescence, j’ai su que je voulais travailler la vigne. Je suis tout d’abord tombée amoureuse de la terre. Le vin, c’est venu un peu plus tard. Je l’ai découvert au cours de mes études et avec Mr Dupuy, qui a de belles bouteilles. On ne buvait pas d’alcool à la maison. La WINEista. Quel est votre moment préféré de la vigne à la bouteille ? L.B.S. Ah ! Mon moment préféré c’est la récolte. On voit alors si on a bien travaillé tout le reste de l’année. C’est toujours un moment magique ! Entendre les premiers raisins tomber dans la cuve, voir les premiers jus s’écouler, faire le premier remontage. Rien que d’en parler j’en ai la chair de poule ! J’adore, c’est génial ! C’est l’arrivée des premières senteurs, des premiers bruits de fermentation, les cuves se mettent à parler ! La WINEista. Quel est le moment que vous redoutez le plus ? L.B.S. Euh… C’est la période estivale. Le stress de l’arrivée des maladies de la vigne après une pluie. Il faut réagir vite ! Je ne traite jamais mes vignes par plaisir. Je le fais parce que sinon je récolterais des raisins de mauvaise qualité. La WINEista. Quelle bouteille ouvrez-vous l’été, après une journée passée à travailler dans les vignes ? L.B.S. Et bien…, je ne veux pas faire ma chauvine… Je fais du rosé depuis quelque temps, une bouteille de Saïkouk rosé ! C’est un vin fruité et rafraîchissant. La WINEista. Quels sont vos projets pour votre domaine ? L.B.S. Mes projets sont de continuer à faire du bon vin et d’augmenter la part de vente à la bouteille. Je vais aussi sortir 2 nouvelles cuvées. Mon premier vin blanc issu d’une parcelle que j’ai plantée en Sauvignon Blanc et Sémillon. Et un 100 % Petit Verdot, élevé 18 mois en fûts de chêne. Il faut que je leur trouve la bouteille et l’étiquette ! La WINEista. Pourriez-vous faire du vin ailleurs que dans le Médoc ? L.B.S. Oh oui complètement ! J’aime beaucoup le sud de la France. Ces vins riches, sur le fruit, ronds. C’est un peu le style de vin que j’essaye de faire dans le Médoc. Je n’aime pas les vins durs, austères. La WINEista. Qu’est-ce que le Médoc a d’irrésistible ? L.B.S. Je ne m’étais jamais posée cette question. C’est difficile de dire pourquoi on tombe amoureux ! J’aime tout dans le Médoc. On est entre 2 eaux ! J’aime l’alternance entre le Médoc rouge, planté de vignes, et le Médoc bleu, côté océan. La WINEista. Pensez-vous que le monde du vin soit macho ? L.B.S. A 14 ans, quand j’ai annoncé à mon père que je voulais devenir vigneronne, il m’a dit que ce n’était pas un métier fait pour une femme. Que je ferais mieux d’être secrétaire. Mr Dupuy m’a soutenu dans ma démarche. Il m’a aidé à le convaincre afin que j’intègre un lycée agricole à forte dominante masculine et en internat ! Nous étions seulement 2 filles sur 14 élèves et ça s’est super bien passé. Au contraire, nous étions les petites protégées. Quand je me suis installée, cela a été difficile au départ car on ne me parlait pas. On me demandait où était le propriétaire ! Maintenant les mentalités ont beaucoup changé et même dans le Médoc ! Il y a de plus en plus de femmes dans le métier. La WINEista. Quelle est la femme du vin que vous admirez le plus ? L.B.S. Ah ! Je dirais toutes ! Toutes les femmes du vin sont admirables. Elles sont fortes ! Elles méritent qu’on les reconnaisse. La WINEista. De quelle femme seriez-vous le plus touchée de recevoir des commentaires élogieux sur un de vos vins ? L.B.S. Euh… Carole Bouquet. Parce que c’est une vigneronne et qu’elle défend à fond les femmes ! La WINEista. Si vous étiez un vin, vous seriez lequel ? L.B.S. Je les aime tous ! C’est difficile de choisir un vin. J’aime beaucoup la Syrah, son côté gourmand. J’hésite même à en planter dans le Médoc ! Peut-être dans 2 ou 3 ans… La WINEista. Et avec quel plat ? L.B.S. Avec un foie de veau. Cela me donne trop envie d’en manger ! La WINEista. Est-ce qu’on peut dire que vos vins vous ressemblent ? L.B.S. Oh oui ! Ils me ressemblent parce qu’ils sont très souples, agréables à boire. Ce sont des vins plaisirs et j’aime me faire plaisir. Ils me ressemblent à 100% ! La WINEista. Si je vous dis « débourrement », cela vous évoque quoi ? L.B.S. La vie ! L’explosion ! La WINEista. Quel est l’endroit du Médoc qui vous fait rêver ? L.B.S. Le petit port de la Maréchale. C’est un endroit magique ! La WINEista. Où allez-vous dîner après une journée passée dans vos vignes ? L.B.S. L’été j’adore me retrouver avec des amis à la guinguette du port de la Maréchale. C’est un lieu très convivial ! Merci Latifa pour ce moment très agréable passé en votre compagnie, en toute humilité. Votre exemple doit donner la force à tout un chacun d’aller au bout de sa passion ! La suite des femmes du vin au fil du raisin, au prochain épisode… Retrouvez les autres interviews : * Laurence Chesneau-Dupin, Conservateur en chef du Patrimoine, Directrice de la culture de La Cité du Vin à Bordeaux : Les femmes du vin au fil de la cité. * Coralie de Boüard de Laforest, gérante du Château La Fleur de Boüard et vigneronne du Château Clos de Boüard : Les femmes du vin au fil des cuves. * Karine Vallon-Pin, Responsable chêne pour l’œnologie au sein du groupe Charlois : Les femmes du vin au fil de l’élevage. * Monia Aoudi, chef sommelière au restaurant Le Prince Noir à Bordeaux : Les femmes du vin au fil de l’assiette. Crédit photo : Atelier Goodday, Gabriel Guibert.]]>

Anniversaire du blog, concours avec PinotBleu

PinotBleu… Quoi de mieux pour vous remercier de votre fidélité sans faille que de vous faire gagner un coffret de vins sélectionnés par mes soins ? Je vous avais déjà parlé de cette sélection à l’occasion des fêtes de fin d’année, il est temps maintenant pour vous de tenter de la déguster ! 6 vins adaptés à 6 moments de vie, pour un tour de France des vignobles… Retrouvez la présentation des cuvées et mes commentaires de dégustation en cliquant ici. Pour jouer, il vous suffit de : 1 : Liker la Page Facebook de PinotBleu. 2 : Liker la Page Facebook de LA WINEista (si ce n’est déjà fait) et me dire en commentaire de la publication anniversaire pourquoi vous aimez le vin ? 3 : Commenter cet article en donnant le pseudo Facebook avec lequel vous avez liké les pages. Tirage au sort du plus chanceux des winelovers le mercredi 4 avril ! Bonne chance !]]>

Carte sur Table 2018, le négociant Duclot se décarcasse pour les grands Bordeaux !

Duclot a lancé cette opération exceptionnelle avec l’appui de toute la filière et c’est la première fois que j’ai le plaisir d’y participer, à la table de La Grande Maison de Bernard Magrez avec Pierre Gagnaire aux fourneaux. Quelle régalade ! Vous savez certainement que la commercialisation des Grands Crus Classés de Bordeaux ne peut se faire que sur la place de Bordeaux. Une mise en marché unique où châteaux, courtiers, négociants, se partagent la part du gâteau des vins rares qui font saliver la planète entière ! Alors, quand tous ces acteurs arrivent à s’entendre afin de rendre ces joyaux plus accessibles, je dis bravo ! Au prix d’un effort sur leurs marges respectives, ils nous permettent de découvrir des vins souvent inaccessibles sur les tables de restaurants triés sur le volet, qui eux aussi font un effort sur leurs deniers. Dans cette opération, tout le monde est gagnant. Le consommateur, qui a enfin l’occasion de déguster des grands vins à maturité (des millésimes prêts à boire) à des prix plus raisonnables (et même au verre !). Le château, qui accroît son image de marque sur ces belles tables. Les sommeliers des établissements partenaires, qui goûtent des vins qu’ils ne croisent pas tous les jours. Le groupe Duclot, qui affirme ainsi sa position de leader dans la vente des Grands Crus Classés de Bordeaux. Vous vous en doutez, il faut tout de même prévoir un petit pécule dans cette quête sensorielle du graal même si, dans les 31 restaurants participants (voir liste), il n’y a pas que des étoilés, et que les 15 vins sélectionnés (voir liste) vont de 55 à 690€ la bouteille (les vins au verre sont un bon compromis). Pour cette 7ème édition, « les Grands Chefs révisent leurs classiques autour des Grands Bordeaux ». Ils proposent un plat spécifique pour Carte sur Table, ayant une signification émotionnelle particulière, en accord avec un vin de la sélection. Mon accord mets et vins chouchou de La Grande Maison à Bordeaux : « Cube de foie gras d’oie Périgueux, gelée de Sauternes de ma fille, salsifis caramélisés, tranche de brioche dorée » avec un blanc sec du Domaine de Chevalier 2012, Cru Classé de Graves, Pessac-Léognan. Un délice de croquant et de moelleux, d’onctuosité et de fraîcheur, habilement ficelé par un subtil mélange de saveurs. Pour les heureux gourmands qui auront la chance de s’asseoir à une de ces tables, n’hésitez pas à partager votre expérience sur les réseaux sociaux avec le #CarteSurTable. Quand la place de Bordeaux joue carte sur table, elle le fait avec brio !]]>

Les réseaux sociaux, un bon tuyau pour la filière vin #2

Les réseaux sociaux, un bon tuyau pour la filière vin #1) nous avons dressé un état des lieux de l’utilisation des réseaux sociaux par la filière vin. Il nous reste maintenant à comprendre, pourquoi sont-ils incontournables ? Pourquoi certains « Gaulois » sont-ils des irréductibles ? Pourquoi sont-ils incontournables pour toute la filière vigne et vin ? Parce qu’ils permettent de séduire la génération Y ou les millennials. Selon l’étude Ifop / Vin & Société réalisée à l’occasion du Vinocamp 2016, les 18-30 ans ont un rapport traditionnel au vin. Ils reproduisent les valeurs et les habitudes de leurs parents. Ils déclarent aussi que le vin est un univers complexe. Les jeunes Français sont nés avec un smartphone à la main, ils sont ultra-connectés. L’utilisation des réseaux sociaux par la filière permettra de changer cette image et de lever les barrières à l’entrée dans le monde du vin en le rendant plus fun et plus accessible. Parce qu’ils répondent à la quête de sens recherchée par le consommateur. Les Français sont attachés au vin parce qu’il fait partie de leur patrimoine et qu’il fait référence à de vraies valeurs comme le terroir ou l’humain (voir article : Pourquoi le vin est-il à la mode ?). Les réseaux sociaux permettent de suivre le quotidien des vigneronnes et des vignerons, de partager une histoire, d’affirmer l’identité d’un terroir, de mieux comprendre comment un vin est élaboré, de rassurer les consommateurs qui ont un besoin de transparence. Ils répondent à la quête de sens qui a été identifiée comme une des quatre tendances à suivre par les services marketing en 2018 par Marie Mascré de l’agence SoWine dans un article pour Vitisphère. Parce qu’ils aident à rester tendance. Les réseaux sociaux permettent de communiquer mais aussi d’aller à la pêche à l’information (à condition de savoir repérer les « fake news ») ! Leur portée internationale et leur réactivité offrent un vaste territoire d’échanges permettant d’étancher une soif de nouveautés indispensable à toute la filière vin. Que ce soit en terme de packaging, de tendances de consommation, de problématiques règlementaires, techniques ou environnementales, de pertinence d’un salon, de succès d’un caviste… Pourquoi certains « Gaulois » sont-ils des irréductibles ? Il y a sans aucun doute un effet générationnel. Les jeunes acteurs de la filière sont plus connectés dans leur vie personnelle, donc professionnelle. Mais on n’a pas besoin d’être un expert en ligne 7 jours sur 7 pour communiquer sur son domaine ! Une petite formation, l’emploi d’un stagiaire, peuvent lever des barrières et lancer la machine. Il ne faut pas perdre de vue que ces outils doivent refléter l’identité de son protagoniste. Si le Château d’Yquem fait appel à des professionnels pour coller à son image de luxe, cela ne veut pas dire qu’une jolie photo d’un chien en train de gambader dans les vignes ne séduira pas les « followers » en quête de sincérité. La création d’une communauté de qualité demande de la patience et de la régularité. Ces deux facteurs clés peuvent en décourager certains. Mais tout est une question d’organisation et de motivation. Rome ne s’est pas faite en un jour… Mais le résultat vaut le détour ! Même si l’impact d’une publication peut être appréhendé par le nombre de vues, « likes » ou commentaires, il est difficile de connaître l’influence des réseaux sociaux en termes de business pur et dur. Ils aident à se faire connaître, à véhiculer l’image de l’entreprise, à fidéliser les clients, mais il est quasi impossible de quantifier cela en nombre de bouteilles vendues ! La grande majorité de la filière vin a compris les enjeux des réseaux sociaux et se donne les moyens de mettre en place une communication digitale fidèle à son image. Certains acteurs sont encore réfractaires mais il leur suffira d’un petit coup de pouce et d’une pincée de lucidité. Le vin est une boisson sociale, donc parfaitement adaptée aux réseaux sociaux !]]>

Les réseaux sociaux, un bon tuyau pour la filière vin #1

Les réseaux sociaux en quelques mots Ils sont arrivés en France en 2007 avec Facebook. Ils se sont multipliés comme des petits pains en YouTube, Instagram, Twitter, Snapchat, Linkedin, Pinterest… Qu’ils soient professionnels ou personnels, basés sur du texte, de la photographie ou de la vidéo, ils permettent de regrouper diverses personnes afin de partager des informations, collaborer, créer et développer des communautés. Même si les Français sont les Européens qui utilisent le moins les réseaux sociaux (selon Eurostat), « 59% d’entre nous (+3 points), soit 67% des internautes français (+2 points), ont participé, au cours des 12 derniers mois, à des réseaux sociaux » (Blog du Modérateur). Les réseaux sociaux dans la filière vin Cet engouement pour les réseaux sociaux se transpose tout naturellement au vin, même si tous les acteurs de la filière n’avancent pas à la même vitesse. Du côté des consommateurs, 21% des Français ont déjà acheté un vin à la suite d’une recommandation sur les réseaux sociaux, 20% suivent des pages liées aux vins et spiritueux, 25% publient des contenus en lien avec leurs dégustations (selon la 7ème édition du baromètre SOWINE/SSI). Chez les producteurs, leur utilisation est très disparate. Il y a encore trop de domaines qui n’ont pas de page Facebook dédiée et certains commencent à peine à s’intéresser à Instagram ou à Twitter. Bref, la marge de progression est grande ! Bien évidemment, les structures importantes sont les plus actives. Leur communication digitale est assurée par des spécialistes en interne ou sous traitée à des indépendants ou des agences de communication. Mais tout n’est pas qu’une question de moyens, certains n’ont tout simplement pas compris ces enjeux ! Ces différences s’observent de la même façon dans d’autres secteurs : négoces, interprofessions, syndicats d’appellations, œnologues, fournisseurs de matériels ou de produits, chercheurs… Les cavistes ont quant à eux rapidement surfé sur les réseaux afin de se démarquer des grandes surfaces et de fidéliser leur clientèle. Idem pour les bars à vins qui rivalisent de photos d’accords mets et vins appétissants sur Instagram. La presse spécialisée a vite compris qu’elle ne pourrait pas subsister sans le digital. Tous ses protagonistes ont, a minima, une page Facebook et un compte Twitter. Il en est de même avec les salons professionnels (Vinexpo, Vinisud, Vinitech, Millésime Bio, VinoVision…). Les blogueurs vin sont les bons élèves des réseaux sociaux, parce qu’ils leur permettent tout simplement d’exister ! Les exemples à suivre en France Pour une expérience vigneronne : @hautlignieres, @ChateauClosdeBouard, @veromascoris, @borisdesbourdes, @womendowine, @chateaudesarras Pour vivre la vie de château : @ChateauPedesclaux, @YquemFrance, @marquisdeterme, @chateaudereignac, @fleurcardinale Pour découvrir nos appellations : @vinsdemadiran, @VinsdeLoire, @VinsduLanguedoc, @VinsDeBordeaux, @vinblaye, @Vinsrhone, @VinsAlsace, @vinsdecorse, @VinsdeBourgogne, @VinsPaysdOcIGP Pour trouver de bonnes adresses : @mcvbordeaux, @TrinqueFougasse, @dilettantes_paris, @vinsurbains, @archibon.paris, @lacavedesarceaux Pour voyager : @fabienlaine, @SocialVignerons Pour s’informer : @mon_viti, @TerredeVins, @vinetsociete, @WineMorning, @SOWINE, @toutlevin, @lv_vitisphere La filière vin nous a montré à maintes occasions qu’elle était capable de s’adapter aux problématiques règlementaires, techniques et environnementales, aux attentes des consommateurs. Aucun de ses acteurs ne doit rester à la traîne de la communication digitale et cela passe indéniablement par une utilisation des réseaux sociaux fidèle aux valeurs de chacun. Mais pourquoi sont-ils si incontournables ? Quels sont les freins à leur utilisation ? La suite au prochain épisode…  ]]>