Tire-bouchon
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Mon vin du weekend #62

Hold and Holló. Il est vrai que la Hongrie est historiquement connue pour ses vins de Tokaj, le « Roi des vins, et le vin des Rois ». Un blanc de type liquoreux, issu d’un procédé qui garde encore une part de secret, et qui mérite un billet pour lui tout seul ! Mais il faut savoir que le pays compte 22 régions viticoles (80 000 ha). Les deux plus réputées étant Tokaj (au Nord) et Villany (au Sud), pour ses vins rouges. photo-chai Aujourd’hui, on part sur les coteaux volcaniques de Mad, au centre de la région du Tokaj, à la Holdvölgy Winery, ou vallée de la lune en hongrois. Une propriété magnifique de 26 ha (répartis sur 22 parcelles), qui possède une infrastructure de dingue ; en surface, un bâtiment d’architecture contemporaine (chai, caveau de dégustation), en sous-sol, 1,8 km de caves, datant du XIVème siècle, dédiées à l’élevage des vins. photo-cave Comme la majorité des producteurs de Tokaj liquoreux, soumis aux aléas de la pourriture noble, la famille Demko a diversifié sa production avec des vins blancs qui valent le détour ! La cuvée Dry selection 2012, est issue de cépages cultes du Tokaj ; le Furmint (65%), le Hárslevelű (30%) et le Sárga Muskotály (5%), qui n’est autre que notre Muscat à petits grains blancs. Un assemblage audacieux, alliant fraîcheur (caractéristique du Furmint), puissance aromatique (amenée par le Hárslevelű et le Sárga Muskotály) et amplitude en bouche (fermentation et élevage partiels en barriques). Un nez qui s’ouvre peu à peu sur un bouquet de fleurs des champs, du fenouil sauvage, des coquilles de noix et une pointe minérale. Une bouche provocante de complexité, d’onctuosité et de vivacité. Une belle finale sur des parfums salins et d’écorces d’oranges. Un vin merveilleusement atypique (prix 18€) ; une robe aux reflets jaune pâle, étonnante pour un 2012, une palette aromatique déroutante, un équilibre en bouche au contraste parfait, une étiquette canon et originale, à la texture d’un gadget antistress. A réserver pour un moment de gastronomie osée avec des mets asiatiques raffinés (alliant épices douces et saveurs « sucré salé ») ou avec un plateau de fromages à pâtes dures (Comté, Beaufort) et Roquefort. Un vin pour un weekend audacieux !]]>

4 commentaires

  1. Cabane.nicolas@laposte.net says

    Wouahou superbe travail… tout donné envie dans votre explication… bravo….!!!!

  2. T-L A says

    J’en ai dégusté un ce week end de 1988 avec une glace très fruitée. C’était divin. Merci à Vous pour ce très bel article.

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