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Beaujolais Nouveaux, vin primeur, vente de vin en primeur ?

Beaujolais Nouveau aura une résonnance particulière ; entre tristesse et fierté de trinquer au vin, reconnu comme « patrimoine » de la France depuis la loi d’octobre 2014. Avant de vous lâcher à l’aveuglette dans les troquets du coin, on ouvre grand ses oreilles pour un petit rappel : Beaujolais Nouveau, vin primeur et vente de vin en primeur, quelle différence ? Entre vin primeur et vin nouveau, tout est une question de timing. Un vin primeur doit être mis en bouteille avant le printemps alors qu’un vin nouveau doit être conditionné avant la vendange suivante. Le Beaujolais Nouveau est donc aussi un vin primeur ! Entre vin primeur et vente de vin en primeur, tout est une question de liquidité. Un vin vendu en primeur correspond à un système de commercialisation anticipée. Cette pratique est caractéristique du Bordelais ; même si elle se développe dans d’autres vignobles pour des vins rares. Les achats se réalisent alors que l’élevage du vin n’est pas terminé. Le produit ne sera livré qu’un an à un an et demi après, dès sa mise en bouteille (pour en savoir un peu plus : Les primeurs à Bordeaux, quèsaco ?). Pourquoi ne parle-t-on que des Beaujolais Nouveaux ? Ils furent les premiers, en 1951, à autoriser cette mise en marché précoce. Le cépage de l’appellation, le Gamay, et sa méthode de vinification particulière, la macération carbonique (voir billet La macération carbonique) se prêtent à l’obtention de vins rouges légers, aromatiques, à consommer rapidement. Ils représentent un tiers de la production totale du vignoble du Beaujolais, qui est vendue à travers le monde (Japon, Etats-Unis). Une belle réussite commerciale et marketing ; un vin festif, que l’on attend impatiemment, un slogan qui fait le buzz ; « le Beaujolais Nouveau est arrivé » ! Et les autres alors ? Deux réglementations s’appliquent aux vins nouveaux (ou primeurs) selon leurs dénominations géographiques. Pour les AOP, une mise en consommation le troisième jeudi de novembre, à 00h00 précises (en France et dans le monde). Pour les IGP, elle se fait un mois plus tôt, le troisième jeudi d’octobre. On trouve donc en France d’autres vins primeurs, majoritairement vinifiés par les caves coopératives, élaborés en blanc, rouge et de façon plus confidentielle en rosé, issus de cépages expressifs (Chardonnay, Sauvignon Blanc, Syrah, Merlot…). Un évènement victime de son succès Il se vend deux fois moins de Beaujolais Nouveau qu’il y a 10 ans et sa valorisation n’est plus au rendez-vous (source RVF, Un Beaujolais nouveau « grandissime » mais plein de doutes). Un nom qui n’a plus bonne presse, souvent associé à un vin standardisé qui fait mal à la tête (certainement car on en boit plus que de coutume !), aux notes technologiques parfois écœurantes. Mon avis de WINEista Et bien figurez-vous que j’aime le Beaujolais Nouveau ! C’est émouvant de penser qu’il y a à peine quelques semaines ses grappes étaient encore sur les souches. A chaque vin sa vocation ! Il ne faut évidemment pas le comparer à un vin de garde. Il possède des caractéristiques différentes (de la frivolité, de la fraîcheur, des fruits à croquer) et accessibles à tous. On trouve aujourd’hui une diversité de l’offre, des vins très bien faits qui expriment leurs terroirs. Toutes les occasions sont bonnes pour se retrouver, se mélanger, trinquer ! Comment les trouver ? Si vous ne connaissez pas encore Vinexplore, c’est le moment de vous jeter à l’eau ! Une application très bien faîte, qui permet de recenser tous les événements autour du vin à côté de chez vous et qui est le partenaire officiel du Beaujolais Nouveau 2015 ! Ils ont les armes, on les emmerde on a le Beaujolais Nouveau ! (Merci Charlie Hebdo !)]]>

Je trinque à Paris !

France Inter des mots qui m’ont profondément touchée (Boomerang, Joann Sfar trois jours plus tard), dont je vous propose de vous imprégner : « La fonction de Paris, c’est la dispersion de l’idée. Secouer sur le monde l’inépuisable poignée des vérités, c’est là son devoir, et il le remplit. Faire son devoir est un droit. Paris est un semeur. Où sème-t-il ? Dans les ténèbres. Que sème-t-il ? Des étincelles. Tout ce qui, dans les intelligences éparses sur cette terre, prend feu çà et là, et pétille, est le fait de Paris. Le magnifique incendie du progrès, c’est Paris qui l’attise. Il y travaille sans relâche. Il y jette ce combustible, les superstitions, les fanatismes, les haines, les sottises, les préjugés. Toute cette nuit fait de la flamme, et grâce à Paris, chauffeur du bûcher sublime, monte et se dilate en clarté. De là le profond éclairage des esprits. Voilà trois siècles que Paris triomphe dans ce lumineux épanouissement de la raison, qu’il envoie aux quatre vents, et qu’il prodigue la libre pensée aux hommes. » Victor Hugo A mercredi,]]>

Mon vin du weekend #48

Languedoc ; Cabretta du Mas d’Alezon, AOP Faugères. Catherine Roque est une vigneronne pionnière de la région. Architecte de métier, elle a commencé son apprentissage avec le Domaine de Clovallon. Elle s’est vite distinguée par la qualité et l’originalité de ses vins. Elle fut notamment une des premières à commercialiser une cuvée 100% Pinot Noir en IGP Pays d’Oc. Et quel Pinot Noir ! Après avoir laissé son « premier bébé » à sa fille, on l’a retrouve aujourd’hui au Mas d’Alezon. Un vignoble de 7 ha à l’abandon, qu’elle a entièrement réhabilité, sur le Grand Terroir de Schiste de l’AOP Faugères. Le Domaine de Clovallon fait partie de mes premiers amours, ceux avec qui j’ai grandi. C’est donc avec une certaine fébrilité que j’ai dégusté cette Cabretta ! Quel plaisir que de retrouver la patte de Catherine Roque ! Un assemblage de Clairette et de Roussanne, frais et sensible, aux jolies notes de mandarine, abricot, aubépine, qui caresse le palais de rondeur et titille les papilles de fraîcheur ! A déguster au calme, pour une parenthèse raffinée, avec un risotto de poireaux et Parmesan. Un Grand Terroir de Schiste (prix autour de 15€) porte-bonheur ! photo-schiste]]>

Lisbonne, les restaurants incontournables

les bars à vins incontournables, on passe à table ? La cuisine portugaise est réputée pour être familiale, copieuse et riche en huile d’olive. Grâce aux conseils de deux gastronomes hors pair, Alexandra et António, j’ai découvert, pour mon plus grand plaisir, un autre visage culinaire. Lisbonne regorge de jeunes chefs talentueux qui revisitent les spécialités du pays à des prix abordables. A Taberna da Rua das Flores La cantine que l’on rêverait tous d’avoir au bout de sa rue. Un lieu facile à trouver dans le charmant quartier du Chiado ; si vous voyez des personnes faire la queue sur le trottoir, vous y êtes. Goûtez, et vous comprendrez pourquoi ! Quelques petites tables reposent sur un joli sol d’azulejos. Sur l’ardoise, le menu du jour affiche sa délicieuse cuisine familiale. Pour un déjeuner réconfortant ou un dîner rapide mais efficace ! Comptez 14€ le repas. photo-1 photo-2 photo-3 A Cevicheria Un restaurant organisé comme un bar à sushi ; une décoration claire et épurée, une cuisine centrale, des tabourets hauts d’où l’on peut admirer le travail précis et exceptionnel de l’équipe. Sauf, qu’un poulpe géant est suspendu au plafond… Ici, le chef Kiko concocte des ceviches de poissons d’une finesse exquise ; quinoa crémeux au poulpe et jambon cru Pata Negra, morue confite pommes de terre noires sauce hollandaise et œufs de truite… Et, pour finir de me conquérir, le vin blanc de la maison (Quinta do Monte d’Oiro lien), à la finesse et la vivacité juste parfaites ! Pour une escale raffinée. Ceviches entre 10 et 15€, menu dégustation (6 plats) à 35 €. photo-1 photo-2 photo-3 photo-4 photo-5 Bistro 100 maneiras Un bel établissement, à la décoration Art Déco, où l’on n’en fait pas trop ; 100 maneiras pour sans manière. Ljubomir Stanisic, jeune chef prodige originaire de Sarajevo, réalise un travail recherché de mélanges de saveurs et de textures : émulsion de pommes de terre rate, filet d’huile de truffe, noix de Saint Jacques et encre de seiche déshydratée. Un service attentionné, une ambiance vivante pour un repas entre amis. Quelques tables isolées sous alcôve pour un dîner romantique. Entrées entre 13 et 20€, plats entre 18 et 28€. Pour tout vous dire, c’est dans cet établissement que j’ai vécu une de mes plus belles expériences d’accords mets et vins : un vin blanc Arinto dos Açores d’António Maçanita avec des œufs brouillés aux oursins (voir billet Mon vin du weekend #47). 100 maneiras, c’est aussi un restaurant gastronomique. La prochaine fois que je retourne à Lisbonne, je réserve à l’avance, je fais péter mon PEL et je me tape le menu dégustation (118€ avec un vin par plat). photo-1 photo-2 photo-3 Dis, c’est quand qu’on y retourne ?]]>

Mon vin du weekend #47

Fitapreta Vinhos), jeune œnologue talentueux, s’est intéressé à la terre de ses ancêtres. En collaboration avec la Azores Wine Company, il effectue un travail de recherche sur les origines (historique et génétique) des cépages autochtones de l’archipel (Verdelho, Terrantez, Arinto). Une cuvée d’exception de 3300 bouteilles numérotées. Une robe fine, dorée. Un premier nez graphite, puis qui dévoile des notes fruitées (kumquat, mirabelle), de fleurs jaunes, d’épices exotiques (curcuma). Une bouche à l’approche charnue, qui enrobe le palais avant de le titiller de fraîcheur et de minéralité, une belle finale saline. Un vin blanc atypique, droit comme une ligne tracée au crayon, qui nous propulse sur les flancs du volcan Ponta do Pico. Une découverte qui restera gravée dans mes papilles ! photo-oeufs Pour un dîner raffiné, accompagné d’une robe en dentelles et d’œufs brouillés aux oursins. C’était fantastique ! Arinto dos Açores, pour un weekend au grand air ! Bravo António !]]>

Lisbonne, les bars à vins incontournables

Alfaia Garrafeira, l’authentique Un petit bar à vins intimiste au cœur du quartier festif du Bairro Alto. L’endroit idéal pour venir déguster une jolie sélection de vins portugais en picorant de savoureux petiscos (les tapas portugaises) : croquettes de morue (pasteis de bacalhau), salade de poulpes (polvo à Lagareiro) ou encore le fameux jambon cru de la maison. Une décoration rustique sans chichis. Une ambiance comme à la maison ; si bien que j’y suis allée à trois reprises ! Des prix très corrects ; entre 6 et 14€ le petiscos (ils sont copieux). photo-1 photo-2 photo-3 photo-4 Vestigius, l’atypique Un cadre exceptionnel pour ce bar à vins (et à gins) qui s’est installé dans un vieux hangar réhabilité au bord du Tage. Pour un apéro les pieds dans l’eau au sein d’un lieu de caractère. Trois formules de dégustation originales (entre 20 et 35€) : les styles du Portugal (1 vin blanc, 1 rosé, 1 rouge, 1 effervescent, 1 fortifié), les vins de cépage (Alvarinho, Encruzado, Touriga Nacional, Baga), les vins fortifiés (Porto blanc, tawny, vintage, Madère, Muscat). Une décoration de style industriel (des murs de briques rouges, un lustre original fait de cordages de bateau), réchauffée d’objets chinés (canapés confortables, miroirs anciens). Une terrasse à la vue imprenable sur le pont du 25 avril et le Cristo-Rei. Une atmosphère branchouille juste comme il faut ! photo-1 photo-2 photo-3 Sommelier Lisbon, l’élégant Un lieu digne d’un magazine de décoration pour un dîner en petit comité entre wine lovers. Le Sommelier Lisbon est plus un restaurant à vins qu’un bar à vins. Un mur entier d’Enomatic, en libre-service, propose une centaine de références au verre. Les amoureux des accords mets et vins ont trouvé leur paradis ! Au menu, des plats raffinés, dont des spécialités portugaises revisitées (maquereau, morue). Au premier abord ce n’est pas le style de lieu (un peu trop léché) qui me fait rêver. Puis, les conseils avisés des sommeliers, l’ambiance chic sans être pesante et la qualité des produits m’ont vite entraînée dans un jeu de dégustation passionnant ! Des prix qui grimpent vite selon votre curiosité gustative (plats entre 12 et 26€, verres entre 2 et …€). photo-1 photo-2 photo-3 photo-4 A suivre, on se met à la table des restaurants incontournables !]]>

Vendredis du Vin #79

Vin Parleur, va nous rebooster avec ce Vendredi du Vin #79 dédié à la vinothérapie ! Ma vinothérapie à moi se nomme La Pimpanela, du domaine La Jasse Castel, un vin rouge que l’on débouche facilement pour un moment de plaisir garanti ! Dans la bouteille, on retrouve quatre cépages (Grenache Noir, Syrah, Cinsault, Carignan Noir) emblématiques de l’AOP Montpeyroux. Un petit cru (production 15 000 hl) de l’appellation Languedoc, qui surplombe la vallée de l’Hérault. Dans le verre, son nez explose de fruits rouges confiturés (mûre, groseille), viennent ensuite des arômes suaves de torréfaction, d’amande, de poivre noir ainsi qu’une pointe florale (pivoine). Sa bouche est en parfaite adéquation avec nos premières impressions, une texture élégante, un grain fin, une finale gourmande sur le fruit. Une friandise à l’expression captivante et au velouté réconfortant !]]>

Les Régalades de Montpeyroux #2

Les Régalades de Montpeyroux #1), qu’en est-il de ce pari gourmand entre les vignerons et le chef Régis Douysset au cours de cette édition 2015 des Régalades de Montpeyroux ? photo-st-jacques Avec la Saint-Jacques dorée au beurre blanc, betterave crue en salade, crème réduite et parmesan Trouver un vin qui arrive à s’exprimer avec des crudités n’est pas une tâche facile ! Elles ont en effet tendance à perturber l’équilibre en bouche en faisant notamment ressortir l’amertume. Les candidats : deux vins blancs dont un boisé et un vin rouge à base de Carignan Noir élevé partiellement en barriques. photo-mandagot Le verdict : la cuvée L’Hédoniste du Château Mandagot, un vin blanc aux arômes frais et complexes, à la bouche onctueuse, à la finale fraîche, accompagne le moelleux de la Saint-Jacques et le croquant des betteraves crues. photo-tarte-fine Avec la tarte fine de légumes et girolles, œufs de cailles pochés, chlorophylle de cresson Les candidats : un blanc vif, un vin rouge aux tanins présents, à la bouche un soupçon végétale et un dernier rouge gras et concentré. photo-aigueliere Le verdict : ce dernier, la Syrah du Domaine L’Aiguelière, au nez frais, épicé, à la bouche gourmande, sublime le côté suave des girolles et de l’œuf de caille, tout en rafraîchissant le palais de sa fin de bouche vive. photo-pigeon Avec la « Côte de pigeon au sang », tartine de panais aux oignons doux des Cévennes, jus d’un civet Alors là, je passe mon tour ! Le pigeon au sang, très peu pour moi… Je vais donc vous relater les dires de mes fidèles compagnons de table. Les candidats : trois vins rouges. Deux à l’élevage marqué, structurés, un troisième qui explose de friandise. photo-vins Le verdict : la puissance, le côté bestial de L’Esprit de Fontcaude, Domaine Alain Chabanon, chaperonne joliment la côte de pigeon au jus de civet. Pour ma part, j’ai adoré La Pimpanela de La Jasse Castel avec la tartine de panais aux oignons doux ; une explosion de senteurs, une bouche dense, veloutée, élégante pour un moment de douceur. photo-vins-fromage Avec le plateau de 5 fromages affinés (Comté, Cantal, Saint-Nectaire, Livarot, Roquefort) Un sujet qui déchaine les passions entre les défenseurs des vins blancs et les partisans des vins rouges ! Les candidats : trois vins rouges de caractère au boisage fondu et un blanc sur le gras. Le verdict : à chacun son fromage ! Villa Dondona et son Oppidum charpenté, enrobe le goût puissant du Livarot. Alors que le blanc Rocquefeuil, CastelBarry, à la bouche ample et épicée s’accorde parfaitement avec le Saint-Nectaire. Point de mariage réussi pour Le Comté et le Cantal qui auraient mérité un blanc plus tendu. Quant au Roquefort… photo-dessert Avec les entremets dacquoise chocolat Guanaja, figue rôtie et crème glacée à la pistache Certainement l’étape la plus osée pour sublimer les vins de Montpeyroux. Les candidats : 3 vins rouges pour trois univers (merci Jean-Luc) ! L’un aux tanins fermes, l’autre frais et concentré, le dernier salin et aérien. photo-vins-dessert Le verdict : contre toute attente (de ma part), le Domaine du Joncas (salin et aérien) et la crème glacée à la pistache m’ont agréablement surpris ; quel peps ! Le gras du chocolat a su arrondir les tanins de la cuvée Les Dolomies, en lui faisant ressortir des notes épicées, de garrigue. Je me serais quand même bien vue avec un petit verre de Vin Doux Naturel (Porto, Maury, Banyuls) ! Les accords mets et vins sont loin d’être une science exacte. Leur appréciation a toujours une part de subjectivité qui dépend des goûts de chacun. Mais quand on ne s’y attend pas et qu’on arrive à la symbiose, on a la chance de vivre une expérience inoubliable. Qu’elle régalade !]]>

Les Régalades de Montpeyroux #1

que NE PAS boire avec du foie gras, que NE PAS boire avec un chapon, que NE PAS boire avec une bûche de Noël. Bien que certaines règles fonctionnent « presque » à tous les coups (coquillages et vin blanc vif non boisé, côte de bœuf et vin rouge structuré), il suffit parfois d’un condiment, d’un type de cuisson, ou, d’un boisage un peu plus présent, d’une pointe d’amertume, pour que patatras, rien ne fonctionne ou, qu’a contrario, des couples insensés nous révèlent de très belles surprises ! Vous l’aurez compris, il est a priori difficile de se prononcer, quand il s’agit des accords mets et vins. Le mieux est de consommer ! C’est pourquoi j’ai décidé de vous faire partager mon expérience sensorielle de dimanche dernier aux Régalades de Montpeyroux. Montpeyroux est un cru de l’AOP Coteaux du Languedoc, situé à 40 kms de Montpellier, sur les contreforts du Larzac. Depuis 6 ans, les vignerons ont eu l’idée gourmande d’inviter un chef à sublimer leurs vins au cours du fameux déjeuner des Régalades de Montpeyroux. Pour cette édition 2015, Régis Douysset, le chef, et Alexandre Chalmandrier, le sommelier (de L’Escarbille* à Meudon et L’Angélique* à Versailles) étaient aux fourneaux et au tire-bouchon afin d’établir un menu en adéquation avec les vins du cru. Un pari pas facile à réussir quand on reste au sein d’une petite appellation consacrée majoritairement aux vins rouges. Au menu : cinq plats, trois à quatre vins par plat ! Saint-Jacques dorée au beurre blanc, betterave crue en salade, crème réduite et parmesan Vignobles Vallat, Château Mandagot, L’Hédoniste 2012, blanc : Vermentino, Grenache Blanc, élevage en cuves. Domaine Alain Chabanon, Trélans 2011, blanc : Vermentino, Chenin Blanc, élevage en barriques (12 mois). CastelBarry, Le Tarral 2012, rouge : Carignan Noir (90%), Grenache Noir, Syrah, élevage en barriques partiel. Tarte fine de légumes et girolles, œufs de cailles pochés, chlorophylle de cresson La Jasse Castel, L’Egrisée 2014, blanc : Grenache blanc (70%), Carignan Blanc, Roussanne, élevage en cuves. Mas de la Fée Nomène 2012, rouge. Domaine L’Aiguelière, Côte Dorée 2011, rouge : Syrah, élevage en barriques. « Côte de pigeon au sang », tartine de panais aux oignons doux des Cévennes, jus d’un civet Domaine Alain Chabanon, L’Esprit de Fontcaude 2004, rouge : Syrah, Mourvèdre, élevage en barriques (24 mois). Domaine d’Aupilhac, Le Clos 2009, rouge : Mourvèdre, Carignan Noir, Syrah, élevage en barriques (25 mois). La Jasse Castel, La Pimpanela 2011, rouge : Grenache Noir, Syrah, Carignan Noir, Cinsault, élevage en cuves. Plateau de 5 fromages affinés (Comté, Cantal, Saint-Nectaire, Livarot, Roquefort) CastelBarry, Rocquefeuil 2007, blanc : Grenache Blanc, Marsanne, élevage en barriques (8 mois). Villa Dondona, Oppidum 2008, rouge : Mourvèdre, Syrah, élevage en barriques (12 mois). Domaine Saint-Andrieu, Les Marnes bleues 1999, rouge : Mourvèdre (80%), Grenache Noir, élevage en barriques partiel. Domaine des Cinq Vents, 2011, rouge : Syrah, Grenache Noir, élevage en barriques (18 mois). Entremets dacquoise chocolat Guanaja, figue rôtie et crème glacée à la pistache Domaine Puech Auger, Les Dolomies 2009, rouge : Syrah, Mourvèdre, Grenache Noir, Carignan Noir, élevage en barriques. Mas d’Amile, Montpeyroux 2013, rouge : Grenache Noir, Syrah, Carignan Noir, Mourvèdre, élevage en barriques (12 mois). Domaine du Joncas, Joia 2013, rouge : Grenache Noir, Syrah, élevage en cuves. Comment s’y prendre ? Déguster les vins un par un, essayer d’imaginer celui qui pourra fonctionner, puis goûter le plat avec chaque candidat afin de déterminer l’accord qui fait tout péter ! Alors, pari réussi ? Je vous laisse cogiter jusqu’à demain …]]>